Présentation du Prix

Créé en 2020 par le Réseau Caritas France, le Prix Caritas Photo Sociale, devenu le Prix Photo Sociale en 2024,  soutient les photographes explorant des thématiques liées à la pauvreté, la précarité et l'exclusion en France. Chaque année, un lauréat et deux finalistes sont choisis par un jury composé de professionnels de la photographie et d'acteurs sociaux. Le prix s'attache chaque année à récompenser des séries photographiques au regard de leur qualité et de leur originalité, en ne privilégiant aucun genre, traitement ou procédé. 


À partir de septembre 2024, le prix a pris un nouveau tournant sous l’égide de l’association L’oeil sensible, pour s'ouvrir à de nouveaux partenaires. Ce prix maintient sa vocation première : sensibiliser le public aux enjeux sociaux à travers le regard de photographes engagés, témoins des réalités vécues par les plus vulnérables.

 

En France en effet, plusieurs millions de personnes vivent des situations de grande fragilité et vulnérabilité : 

  • La pauvreté touche 9 millions de personnes en France (15 % de la population), dont plus de 2 millions en extrême pauvreté.
  • 300 000 personnes sont sans abri
  • 1 personne sur 5 en France subit une forme de précarité : précarité énergétique, précarité alimentaire (ne pas pouvoir se nourrir correctement), précarité numérique (ne pas pouvoir se payer un accès à internet), etc.
  • 14% de la population française est en situation de privation, c’est-à-dire des “personnes ne pouvant pas couvrir les dépenses liées à au moins cinq éléments de la vie courante” comme chauffer son logement, accéder à Internet, ne pas pouvoir se réunir avec des amis une fois par mois, etc.  (Le taux de “privation matérielle et sociale” est défini par l’INSEE), etc. 

 

Face à ces chiffres souvent abstraits, il apparait essentiel de sensibiliser le grand public aux questions de précarité et de vulnérabilité vécues par une partie de la population française que l’on côtoie tous les jours. 

 

La sensibilisation du public aux questions de pauvreté est essentielle : 

  • En comprenant mieux les causes et les conséquences de la pauvreté, le public peut développer une empathie plus profonde et une volonté accrue de contribuer à des solutions durables.
  • Sensibiliser le public peut influencer les politiques publiques. Lorsque les citoyens sont informés et mobilisés, ils sont plus susceptibles de soutenir des initiatives et des réformes qui visent à réduire les inégalités économiques.
  • La sensibilisation à la pauvreté encourage la solidarité et l'entraide au sein des communautés. En rendant visible l'ampleur du problème et en mettant en avant les histoires et les besoins des personnes concernées, on peut créer un mouvement collectif pour un changement positif et durable.

 

À travers le Prix photo sociale, il s’agit aussi pour l’association et ses partenaires de soutenir et encourager les photographes à s’investir sur la durée sur des sujets qui donnent de la visibilité à la pauvreté, à la précarité et à l’exclusion en France

 

Le ou la lauréate reçoit une dotation de 3 000 €. Son travail et celui des deux finalistes sont ensuite exposés à la Galerie Le Château d’Eau à Toulouse et à la Mairie du 10e arrondissement de Paris. L’association produit, avec l’aide de ses partenaires, l’exposition (tirages et encadrements pour une valeur de l’ordre de 10 000 €) : les photographes deviennent propriétaires des expositions à la fin du cycle d’exposition.  

 

 

Thématiques abordées

 

Le Prix photo Sociale vise à accompagner et valoriser le travail d’un ou d’une photographe portant sur les thèmes de la pauvreté, de la précarité et de l’exclusion en France, tels que (non limitatif) : 

  • Mal-logement  
  • Difficultés d’accès à l’emploi
  • Prison
  • Inclusion sociale (isolement, transport, etc.)
  • Illettrisme  
  • Personnes en exil,
  • etc.

 

Le Prix Photo Sociale ne privilégie aucun genre, traitement ou procédé photographique. Il peut par exemple primer des démarches documentaires, des reportages ou des écritures plus contemporaines et artistiques, à condition que les séries portent sur le thème indiqué. 

 

Le jury est particulièrement sensible aux nouvelles écritures photographiques et aux démarches originales permettant de faire évoluer le regard sur la précarité.
 
Le travail présenté doit être une série photographique complète. Afin que le prix se fasse l’écho de problématiques actuelles, les travaux proposés devront avoir été produits au cours des 3 dernières années. 

 

Le prix est ouvert aux photographes professionnels de nationalité française ou résidant actuellement en France. Il n’y a pas de condition d’âge.  La candidature est gratuite

 

Déroulement du Prix

 

  • Appel à candidature aux photographes publié le 21 octobre 2024
  • Jury en janvier 2025 (en amont, un comité de pré-sélection des projets sera constitué de certains membres du jury et d’associations).
  • Annonce des séries lauréates et finalistes et des photographes début février 2025.
  • Exposition à Toulouse à la Galerie Le Château d’Eau d’avril à mi-mai 2025
  • Exposition à Paris à la mairie du 10ème de fin mai à début juillet 2025.

 

 

-> Candidatez avant le 15 décembre 2024

 

 

 

 

Le jury

Le Prix Photo Sociale tient à constituer un jury alliant acteurs du monde de la photographie et acteurs de la lutte contre la pauvreté. Chaque année, la présidence est renouvelée et des membres invités tournants se joignent à un socle d'organisateurs et de partenaires, afin de permettre à un grand nombre d’experts de la photographies de se mobiliser autour de la photo sociale.  

 

Pour le jury qui se tiendra en janvier 2025, la présidence sera assurée par Jane Evelyn Atwood

 

Membres du jury 2025

 

  • Sandrine Ayrole, Responsable du soutien à la création photographique, Département de la photographie du Ministère de la Culture 
  • Dimitri Beck, Directeur de la photo de Polka   
  • Patrick Le Bescont, Fondateur de Filigranes éditions 
  • Christian Caujolle, Conseiller artistique de la Galerie Le Château d’Eau 
  • Pierre Ciot, président de La Saif 
  • Emmanuel Fagnou, fondateur du Prix Photo Sociale et président de L’œil sensible  
  • Victor Gassmann, secrétaire général de Picto
  • Marion Hislen,  secretaire générale du Réseau LUX et présidente du CRP/  
  • Nathalie Latour, directrice générale de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS)
  • Anaïs Oudart, photographe lauréate de le 4ème édition du prix 
  • Sylvie Scherer,  Adjointe à la Maire du 10e arrondissement de Paris, Déléguée aux Affaires sociales, aux Solidarités, à la lutte contre les inégalités et contre l’exclusion.

Jane Evelyn Atwood,

présidente jury 2025

Les partenaires

 

 

 

La SAIF (Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe) a pour mission de défendre, percevoir et répartir les droits des auteurs des arts visuels. Créée en 1999 par des auteurs et autrices souhaitant défendre collectivement leurs droits, la SAIF est une société civile qui représente aujourd’hui plus de 8 500 auteurs et autrices de tous les arts visuels dont 5 500 photographes. Depuis sa création la SAIF œuvre pour la protection et la défense du droit d’auteur et entretient un dialogue permanent avec les diffuseurs et les institutions nationales et internationales pour faire entendre la voix des auteurs et autrices. Avec son Action Culturelle, la SAIF joue également un rôle important dans la vitalité artistique et culturelle en France. C’est à ce titre qu’elle apporte son soutien au Prix Photo Sociale depuis sa création.

 

 

 

 

 

La Fédération des acteurs de la solidarité est un réseau de plus de 900 associations de solidarité et d’organismes qui accueillent et accompagnent les plus démunis. La Fédération des acteurs de la solidarité lutte contre les exclusions, promeut l’accompagnement social global et favorise les échanges entre tous les acteurs du secteur social. La Fédération des acteurs de la solidarité est composée d’un siège national et de 13 associations régionales en métropole et dans les DOM.

 

 

 

 

La Galerie Le Château d’Eau, lieu phare de la photographie à Toulouse, marqué par sa vocation didactique et son ambition artistique, met à l’honneur la photographie d’auteur depuis plus de 45 ans. Institution municipale fondée en 1974 par Jean Dieuzaide, le Château d’Eau propose une programmation plurielle et ouverte à tous les publics. Elle abrite également une très riche bibliothèque spécialisée en photographie.

 

 

 

 

La Mairie du 10e arrondissement de Paris a pour habitude de célébrer la photographie depuis des années, accueillant de nombreuses expositions photographiques ainsi que des évènements comme les Rencontres Photographiques du 10e. La Mairie est honorée d’accueillir en son sein le Prix Photo Sociale qui a comme valeur commune la solidarité face à la pauvreté, la précarité et le combat de toutes les formes d’exclusions et d’inégalités. 
 

 

 

Picto Foundation est le fonds de dotation des laboratoires Picto. Fondé en 2016, à l'initiative de Philippe Gassmann, directeur général du Groupe Picto, il vise à soutenir de façon pérenne les acteurs de la photographie autour de trois ambitions : promouvoir, partager et préserver la photographie. 


 

 

Polka ouvre en grand ses pages aux photographes : récits, reportages, enquêtes, rencontres, expos, art...  La revue prend le temps de l’analyse pour donner du sens à l’information.  Polka diffuse à 30 000 exemplaires (source OJD) et propose aussi des contenus en ligne. Polka c'est également une galerie et un concept-store photos ainsi qu'un studio de production.
 

 

 

Filigranes Editions est spécialisée dans l’édition photographique et l’édition d’artistes, avec des choix éditoriaux qui vont d’auteurs connus à des premiers livres. Fondées il y a 30 ans par Patrick Le Bescont, le catalogue contient 650 titres. Filigranes conjugue, dans des livres singuliers, l’image et l’écriture, faisant ainsi se croiser les regards et les sensibilités d’auteurs photographes, d’artistes et d’écrivains contemporains, sans exclusion de styles ou de genres.